Debrief du marathon de Montréal : une contre performance

Le 24 Septembre 2023, j’ai couru mon troisième marathon. Après avoir fait celui de québec puis celui du petit train du nord, je m’attaquais à celui de Montréal. Je vais vous partager ici mon debrief du marathon de Montréal qui a été pour moi une contre performance. J’ai terminé difficilement en 4h15 alors que je visais 3h40…

Avant la course, confiance et bonne préparation

Avant la course, j’étais plutôt en forme. J’ai fait une bonne préparation marathon, même si cette dernière a été un peu tardive à cause de mon voyage d’alpinisme au Pérou.

Cette année j’avais décidé de ne pas faire mon entrainement par moi même et d’utiliser le service de campus coach. Dont je vous parlerai plus en détail dans un article dédié à cela. D’un point de vue chiffre j’étais vraiment prêt. Je n’avais jamais fait autant de volume avec jusqu’à 60km sur une semaine. Cela peut paraitre peu quand on compare aux coureurs élites qui font 200km par semaine. Mais pour un amateur qui avait rarement dépassés les 40km par semaine cela représente un bon progrès.

Je partais donc confiant avec comme objectif un chrono de 3h40. Tous les feux semblaient être au vert. J’avais eu presque aucune douleurs pendant ma préparation et la plupart des sorties avaient été relativement facile. Je pense que je me suis jamais senti aussi en forme.

Une course difficile voire catastrophique pour moi.

Je passe une nuit loin d’être idéale, comme souvent la veille d’une course. Entre le réveil à 4h pour le petit déjeuner et l’excitation de la course, ma nuit a été plutôt courte.

Passé le petit stress pour se rendre à la course, le métro de Montréal avait un peu de mal ce matin là et cela bouchonnait dans les couloirs. J’arrive tout de même en avance sur le site du départ. J’ai même le temps d’aller faire mon traditionnel passage aux toilettee pré-course, et cela malgré la longue file d’attente pour les WC.

Le départ est lancé ! Il y a du onde, beaucoup de monde, j’essaye de me forcer à aller à mon rythme. Je vois mon Lapin des 3h40 environ 15 secondes devant moi. Je le garde en vue et je me dis que si je le rattrape je serai sous les 3h40 ce qui sera parfait.

Le début de la course se passe bien, je suis un peu trop rapide, 5min05/km au lieu des 5min14/km que je devrais viser pour le 3h40. Je descends même sur certaines section en dessous des 5min/km. Je pense d’ailleurs que ma montre bug sur le moment, car je n’ai pas l’impression d’être rapide et je rattrape mon lapin de 3h40, mais très lentement.

Douleur au 8eme km

Jusqu’ici tout va bien. Sauf qu’au 8ème kilomètre, une petit douleur au genoux gauche apparait. Cette douleur je la connais bien car c’est la même que j’ai eu au marathon du petit train du nord. Mais là où au petit train du nord elle était apparue au 28ème km et m’avait forcé à drastiquement ralentir et même m’arrêter, ici elle est plutôt légère.

Je ralenti le rythme tout de suite et je continue en sentant que cela tire un peu, mais cela est largement supportable. J’ai également déjà eu cela en entrainement et parfois cela passe après quelques kilomètres. Je croise les doigts pour que cela soit le cas.

Dans la tête je me pose beaucoup de questions, car une douleur si tôt dans la course, c’est souvent mauvais signe.

J’arrive à continuer à un bon rythme, mais toujours un peu trop rapide, autour de 5min08/km.

Kilomètre 28, mon némésis ?

La course est compliqué mais je m’accroche à mon lapin de 3h40. Je prends les ravitaillements autant que possible. Je passe la barre des 21km en 1h48, je suis toujours en lice pour mon objectif.

Mais la douleur au genoux revient et se fait plus forte vers le 25ème kilomètre, je lâche mon lapin de cadence. Le 3h40 ce sera pour une autre fois. Mon objectif est maintenant de terminer la course en moins de 4h comme au Petit Train du Nord.

Je ralentis, et je finis même par marcher un peu. Je veux absolument passer le 28ème kilomètre en courant car j’ai tout un groupe de supporter à cet endroit. Je recommence à courir un peu avant et je passe devant eux, mais je suis clairement dans le mal. Environ 500m plus loin je m’arrête à nouveau.

Après 28.5km, je ne suis plus capable de courir dans les pentes.

Là, je me pose la question de l’abandon. La douleur est trop insupportable dans les pentes, que ce soit en montée ou descente, pour courir. Il reste encore presque 15 km. Est ce que ce ne serais pas plus sage d’arrêter ?

Je décide de tester une stratégie qui consiste à courir dans les plats et marcher dans les pentes. Au final cela va fonctionner. Sur le plat, du moment que je ne vais pas trop vite, je n’ai presque pas mal. Je continue la course comme cela.

La course continue avec d’autres douleurs qui viennent s’ajouter, la sangle abdominal, les quadriceps, les pieds… Bref tout fais un peu mal à un moment ou un autre, mais rien d’insupportable.

Mes écouteurs qui lâchent pendant la course

Pour rajouter à ma souffrance, mes écouteurs décident de lâcher pendant la course. D’abord mon écouteur gauche, qui n’a pas aimé la dernière sortie pendant laquelle je me suis pris la pluie et avait même cessé de fonctionner après cela.

Puis le droit fini par ne plus avoir de batterie non plus à environ 5km de l’arrivée.

Pour quelqu’un comme moi qui coure toujours avec de la musique et s’en sert comme boost pour le mental, cela fais mal.

Beaucoup d’objectifs non atteint, mais pas d’abandon.

Au final cette course a été un peu catastrophique au niveau des performances et je n’ai pas atteint mes objectifs. Le premier était de terminer en 3h40, le second de finir en moins de 4h. J’ai tout de même réussi à valider le 3ème objectif qui était de ne pas abandonner et terminer la course.

Mais surtout malgré tout cela et la frustration d’avoir échoué alors que je me sentais pr6et, j’ai validé mon 4ème objectif: j’ai pris du plaisir dans cette course.

Mais quand même beaucoup de plaisir.

Après tout ce que je viens de dire, on pourrait penser que je veux oublier cette course. que c’était un calvaire etc. Mais en réalité non. C’est le jeu quand on participe à ce genre d’épreuve, il est possible de ne pas atteindre ses objectifs. C’était une expérience dont je vais me nourir pour les futures courses. Mais surtout je suis un coureur amateur et selon moi il ne faut jamais oublier de prendre du plaisir dans ce genre de défis sportifs, sinon autant ne même pas se lancer dedans.

Une course, un marathon c’est un défi entre vous et le bitume. Mais c’est aussi un évènement incroyable à vivre car nous sommes des milliers à y participer et autant à nous encourager. Voici un petit aperçu des moments qui m’ont malgré tout fait aimer cette course et dont je garderai des souvenirs impérissables.

Mon fan club présent

Le premier c’est mon « fan club » que ma copine Marie-Pier avait organisé car la course passait au coin de notre rue. Elle avait convié des amisà venir me supporter, ainsi que les autres coureurs. En plus le parcours faisait qu’on passait devant eux au 19ème kilomètre et au 28ème kilomètre.

Vous ne pouvez pas imaginer comment cela motive et je n’aurai probablement pas été aussi loin sans eux. Sans savoir qu’ils étaient là à m’attendre j’aurai peut être arreté de courir dès que la douleur est revenu, et cela m’aurait peut être fait abandonner.

Ne sous estimez pas la force des encouragements, c’est un vrai boost pour les coureurs. Et encore plus quand cela vient de gens qu’on connait et qu’on aime.

Encore merci du fond du coeur à tous ceux qui sont venus me supporter!

Des inconnus peuvent vous émouvoirs et vous motiver

Pendant la course, on courre, mais on vit aussi beaucoup de moments furtifs mais intenses.

Comme par exemple lorsque tou le groupe des 3h40 dans lequel je me trouvais qui applaudis et encourage les coureurs élites qui passe dans le sens inverse.

Cela peut être aussi les encouragement d’un autre coureur qui sent qu’on est dans le mal et nous pousse a continuer. Ou un père de famille qui s’arrête dans sa course pour embrasser ses filles avant de repartir. Ou encore les gens qui vous appellement par votre prénom, écris sur le dossard, et vous encourage alors que vous êtes juste un coureur parmi des milliers.

Cela fais chaud au coeur et peut donner la larme à l’oeil. Cela rappel vraiment qu’on ne court pas juste pour le performance mais aussi pour les émotions et le plaisir que la course procure.

Des moments de musique qui restent graver.

J’aime beaucoup la musique. Vraiment. Et lorsque je cours, il arrive que la chanson parfaite tombe au moment parfait et que cela reste gravé dans le cerveau comme un pur moment d’harmonie. J’avais eu droit à Coma White dans la dernière ligne droite du petit train du nord. et j’ai eu un moment comme cela ici également.

En arrivant proche du 18 ème kilomètre, où se trouvait mon fan club, la chanson Fade To black de Metallica se lance. C’est probablement ma chanson préférée et l’avoir dans les oreilles pour passer mon fan club était un moment tellement parfait que cela m’a donnné énorm’menet de force par la suite.

J’ai aussi eu droit à un magnifique « du hast »de rammstein de la part de la caserne de pompiers sur St Laurent à un moment où j’étais dans le mal, cela redonne du courage.

Le parcours est très cool

Il ne faut pas oublier le parcours ! Qu’elle plaisir de « visiter »une ville en courant dans ses rues. J’habite à Montréal depuis des années et le parcours m’a fait passé par des endroits où je ne vais jamais.

C’est un vrai plaisir de redécouvrir sa ville sous cet angle.

Le parcours du petit train du nord, avec les couleur de l’automne, restera mon parcours préféré à date, mais celui de Montréal est vraiment très agréable également. Il faudrait juste lui enlever la montée finale vers l’esplanade du stade olympique qui est fais vraiment mal.

Conclusion

Au final cette course à été une très belle expérience pour moi. J’y ai pris du plaisir malgré la douleur. et je n’ai qu’une envie, comprendre et soigner mes blessures afin de pouvoir faire mieux la prochaine fois.

J’espère que ce compte rendu de ma course au Marathon de Montréal 2023 pourra vous aider et vous montrer que parfois il faut accepter l’échec pour mieux se relever. Si vous n’avez pas atteint votre objectif cet année, vous pourrez réessayer l’année prochaine. Mais surtout, n’oubliez pas d’y prendre du plaisir car, sauf si vous êtes un coureur professionnel, cela reste une passion.

Pour les plus curieux, voici mon parcours enregistré par ma Garmin.

Moi c’est Thomas ! Sur ce site je vous partage mes aventures en voyage, mes conseils et destinations favorites ainsi que les défis sportifs auxquels je participe entre deux voyages, pour rester en forme. Si vous avez des questions sur votre prochain voyage au Népal, ou comment courir votre premier marathon, n'hésitez pas !

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