Amérique du Nord,  États-Unis,  White Mountains

Mont Washington par Winter Lion Head’s Trail

Dans la perspective du HM3 au Mexique avec Attitude Montagne, nous avions prévu de nous rencontrer avec l’équipe en amont. La première rencontre était prévue en janvier et avait pour objectif de monter le mont Washington en hiver. Il y a quelques semaines, nous avons donc fait l’ascension du Mont Washington par Winter Lion Head’s Trail.

Sommet du Mont Washington en hiver

Le plan initial.

Enfin ça c’est le résultat de notre week-end. Car le plan initial était légèrement différent.

À la base nous avions prévu de partir du vendredi au dimanche afin d’avoir un peu de marge pour notre ascension du mont Washington. L’idée étant de se mettre dans les conditions du HM3, nous cherchions un itinéraire où nous pourrions faire de l’escalade de glace ou alpinisme.

Nous avons sélectionné le « Odell Gully », qui semblait relativement facile tout en nous permettant de travailler les techniques de glace que nous voulions travailler.

Afin de faciliter les choses, nous avons fait le choix de dormir sur la montagne au refuge situé à environ 400 mètres de dénivelé par rapport au stationnement.

L’objectif était donc de rejoindre le refuge le vendredi après-midi et de regarder les conditions météo afin de décider quel jour nous ferions l’ascension, le samedi ou le dimanche, avec une grosse préférence pour le samedi afin d’avoir une journée plus calme pour le retour à Montréal.

Première montée un peu plus longue que prévu

Le temps de faire la route avec Paul, retrouver Audrey pour finir la route jusqu’au stationnement du mont Washington. Il est 15 h vendredi lorsque nous entrons dans le centre d’accueil de la montagne. On s’enregistre et demande quelques informations avant de partir en direction de la Harvard Cabin où nous dormirons cette nuit et la nuit prochaine.

Montée du Mont Washington par Winter Lion Head's Trail

Nous partons avec nos gros sacs à 15h45 et à pied. Pas besoin de raquettes ou de crampons pour ce bout de chemin.

La marche est un peu plus difficile que nous pensions. Le trajet disait 3,5 km, on pensait que ce serait très rapide. Sauf qu’avec les sacs lourds et les 450 m de dénivelé, le rythme est plutôt lent.

Nous arrivons au refuge, à la frontale, la nuit ayant commencé à tomber, après deux heures de marche.

Dormir à la Harvard Cabin sur le mont Washington

La Harvard Cabin est un refuge assez basique. Vous y trouverez tout de même une cuisinière ainsi qu’un poêle à bois. Un « gardien » est présent dans le refuge tous les jours pour s’occuper du feu, entretenir le refuge et informer les gens de passages, comme nous. Il vous donnera les dernières prévisions météo tous les matins vers 7h.

Vous devez amenez tout ce dont vous avez besoin au refuge et repartir avec tous vos déchets, pensez y et ne vous chargez pas trop.

Harvard Cabin sur le mont Washington

Pour dormir au Harvard Cabin sur le mont Washington, vous aurez besoin d’un matelas de sol et d’un sac de couchage. Vérifiez bien la météo pour la nuit de votre passage. Il peut vite faire froid dans le refuge, si vous y allez comme nous en hiver, un sac de couchage -10 C est selon moi un minimum. J’avais un -17 C et nous avons eu une nuit plutôt chaude pour la saison et j’ai été très bien.

L’endroit pour dormir est toutefois très sommaire, c’est le plancher dans le grenier du refuge. Une partie du grenier est un peu chauffé grâce au foyer, mais c’est vraiment juste un bonus, ne comptez pas là dessus.

Après avoir installé nos affaires pour la nuit, et mis quelques vêtements à sécher, nous avons commencé à préparer notre festin (si seulement). Le refuge dispose d’une gazinière qui fait parfaitement le travail. Au menu, un bon plat de riz, haricot et œufs (désolé cette recette ne finira malheureusement pas sur Fournoratio.).

On cuisine à Harvard Cabin sur le mont Washington
On mange à Harvard Cabin sur le mont Washington

Nous sommes les seules avec le gardien du refuge pour la nuit. Le but étant de partir relativement tôt, une fois le dernier rapport météo reçu, nous ne nous attardons pas trop et allons rapidement nous coucher.

Avant que j’oublie, il y a une toilette sèche à environ 1 minute à pied du refuge et plusieurs « zones pour faire pipi » juste à la sortie du refuge. C’est un peu ma hantise en allant me coucher, avoir une envie pendant la nuit qui m’oblige à m’habiller et affronter le froid.

Les "lits"  à Harvard Cabin sur le mont Washington

L’adaptation aux conditions.

La nuit s’est pas trop mal passée, je me suis réveillé plusieurs fois, mais cela n’a pas été si pire. Je suis tombé amoureux de mon sac de couchage, mon matelas en revanche va peut-être nécessiter un changement.

Nous nous levons vers 7h et nous retrouvons le gardien du refuge qui est en train de recevoir le dernier bulletin météo.

Conditions météo affichée pour le Mont Washington

Comme nous nous y attendions, les conditions vont être belles pour la journée, ce qui est rare au mont Washington. Malheureusement les goulets, dont le « Odell Gully » que nous avions dans le viseur, ont une trop grosse quantité de neige en haut. Cela fait que les risques d’avalanches sont trop élevés pour risquer de s’aventurer de ce côté. Il va donc falloir s’adapter aux conditions et changer nos plans.

Après discussion avec le gardien du refuge, nous décidons de prendre la route classique, Winter Lion Head’s Trail. En dehors d’un passage qui était un peu difficile et glacé les dernières semaines, le reste devrait ressembler à une belle randonnée d’hiver. Nous prenons quand même une corde pour passer l’éventuel passage de glace.

Le temps de préparer nos sacs et prendre un petit déjeuner léger, pain et Nutella et nous partons vers 8 h 45 du refuge en direction du sommet du mont Washington par Winter Lion Head’s Trail.

Prêt à partir pour le Mont Washington par Winter Lion Head's Trail

Une belle journée de marche

La randonnée n’est pas longue sur le papier, seulement 5 kilomètres, mais c’est le dénivelé qui va être la difficulté. Il y a environ 800 m de dénivelé positif depuis la Harvard Cabin. Donc autant dire que cela monte de manière assez abrupte.

La montée est donc plutôt lente, mais nous arrivons à garder un rythme constant sans prendre beaucoup de pauses. Nous nous arrêtons principalement pour enlever des couches ou en remettre lorsque nous sortons des zones protégées du vent.

La partie qui nous devait être la plus technique est finalement plutôt facile à passer, grâce à une corde fixe déjà installée. Nous avons quand même mis les crampons et nous les garderons jusqu’en haut.

Un peu plus haut, nous arrivons à la fin de la forêt et nous commençons à entendre le vent qui souffle, nous remettons une couche avant de nous aventurer plus loin. La sortie des arbres nous offre une magnifique vue sur les alentours. Le temps est dégagé, ce qui est rare au mont Washington, et nous sommes au-dessus des nuages. Le paysage est vraiment incroyable.

Le soleil est bien présent et tape fort, on le verra le soir avec de belles couleurs sur le visage. La marche n’est pas terminée, il reste encore un bout de chemin à faire pour arriver au sommet.

Nous arrivons au sommet et nous sommes loin d’être les seuls. Même si l’hiver la route pour les voitures est fermée, il existe de nombreux chemins pour se rendre au sommet du mont Washington. Nous avions été plutôt tranquille sur la Winter Lion Head’s Trail, là nous retrouvons un peu la civilisation.

Nous retrouvons d’ailleurs Jean Daniel, un autre membre de notre futur groupe pour le HM3, accompagné d’un ami. Ces derniers ont finalement pris le même chemin que nous mais partaient directement du stationnement pour faire l’ascension à la journée.

Sommet du Mont Washington en hiver

Nous ne nous attardons pas, car le vent froid souffle assez fort, et vu que nous ne sommes plus en mouvement, nous commençons à geler assez vite. Le temps de prendre les classiques photos du sommet et nous faisons demi-tour en directement du refuge.

Nous y arrivons avec Audrey vers 16h environ. Paul a de son côté souhaité suivre Jean Daniel et son ami qui redescendaient vers le stationnement par un autre chemin. Nous n’étions pas trop motivés à refaire la montée entre le stationnement et le refuge, nous ne l’avons donc pas accompagné. Il finira par arriver vers 19h, assez fatigué.

Ce soir, il y a beaucoup plus de monde dans le refuge. Le gardien des lieux a un groupe d’amis venu le visiter et deux autres groupes visant une ascension le dimanche sont également présents. Il y a même un couple en camping d’hiver. Bravo à eux.

L’ambiance est bonne dans le refuge, le foyer nous réchauffe bien. Nous faisons à manger un « festin » avant d’aller nous coucher.

Retour à la maison

Dimanche, dernier jour de notre petit voyage. En nous levant nous évaluons notre motivation et nos plans et finalement nous prenons la journée relax et visons juste de revenir au parking et rentrer à Montréal pas trop tard.

Le temps de prendre un petit déjeuner léger et de ranger tout notre matériel et nous reprenons nos gros sacs pour rejoindre la voiture. La journée est super belle et nous croisons énormément de monde en ski de randonnée ou à pied. Le mont Washington n’est vraiment pas le meilleur endroit pour vous sentir totalement coupé du monde, surtout les jours avec une très bonne météo.

Après une bonne heure de descente, beaucoup moins difficile que la montée, nous arrivons à la voiture et nous repartons vers Montréal.

C’était une très belle fin de semaine au Mont Washington. Merci à Paul et Audrey de m’avoir accompagné. C’était très enrichissant comme week-end. J’y ai appris qu’il fallait que je travaille la montée, car cela a été beaucoup plus difficile que la descente pour moi.

Si vous voulez en savoir plus sur les différentes façons de faire le mont Washington, un article détaillé arrive sous peu.

Pour plus de photos, je vous invite à consulter mon reportage photo sur Studio-Horatio.

À bientôt pour une nouvelle aventure !

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