Une journée de transport en majorité. Nous quittons la belle île d’Isabela pour nous rendre sur Santa Cruz, la plus peuplée des Galapagos.
11 mars 2020
Au revoir Isabela
Le réveil sonne très tôt ce matin, 5h du matin. Pablo doit venir nous chercher pour nous emmener prendre le bateau (“Speed Boat”) en direction de l’île de Santa Cruz. Pablo, notre chauffeur, est à l’heure comme d’habitude et nous emmène au port. Là-bas, on se rend vite compte que nous ne sommes pas seuls à prendre le bateau. La file est longue. Tout le monde doit faire vérifier ses bagages pour s’assurer que personne ne part avec des animaux ou plantes venant de l’île ou pouvant nuire aux autres îles.
Petit point important, si vous avez des chaussures de randonnée, elles doivent aussi être vérifiées, donc gardez les à portée de main et assurez vous de les nettoyer avant de prendre le bateau.
Une fois le contrôle passé, on prend nos billets (en fait c’est Pablo qui s’en charge pour nous). Puis on attend que le bateau-taxi arrive. Ce dernier nous emmène pour la modique somme d’1$, au bateau principal sur lequel nous ferons la traversée. Cela va durer 2 heures et être pas mal agité… On nous avait prévenu, et les comprimés pour éviter le mal de mer ne sont pas de trop. Avec les grosses vagues, ça brasse beaucoup dans le bateau, une vraie montagne russe. Les coups sont violents, nous font sauter de notre siège et sont peu agréables, mais on fait avec. Pour compenser, nous avons droit à un beau lever de soleil. Après 2h de “brassage”, ça fait du bien de retrouver la terre ferme. Marie se demande comment nous allons survivre à encore 2 traversées de ce genre.
Santa Cruz
On arrive à Santa Cruz. On reprend un petit bateau taxi (0.50$) à partir du bateau principal, pour rejoindre le quai et la ville de Puerto Ayora. Notre nouveau chauffeur, Javier, nous attend. Avant de partir à l’aventure, comme nous n’avons pas déjeuner, nous arrêtons à une boulangerie vite fait, pour se prendre chacun un pain au chocolat. Déjeuner pas cher au coût de 1,50 US pour nous 2. On économise où on peut !
Notre chauffeur est sympathique et plus loquace que le dernier, malgré la barrière linguistique importante. Il tente de nous apprendre les mots en espagnol de ce que nous apercevons sur la route. Ce qui est drôle, c’est qu’à prime abord, les gens sourient peu à notre contact. Mais dès qu’on prononce un mot en espagnol et qu’on se force un peu, ils aiment beaucoup ! De ce côté, notre espagnol très limité est un gros désavantage pour entrer en contact avec les locaux et nous regrettons cet aspect.
Ranch El Chato
Nous prenons ensuite la route où nous traversons une bonne partie de l’île pour se rendre au ranch El chato. Ce ranch est en réalité ouvert pour les tortues qui vivent en liberté dans cette zone et peuvent entrer et sortir à leur guise. On peut ainsi y observer des tortues géantes en liberté, contrairement aux centres précédents où les tortues étaient en captivité.
Nous marchons dans les sentiers à leur recherche. Nous finissons par en voir une qui marche (à vitesse de tortue) proche d’un chemin. Ça ne semble pas facile de se déplacer avec leur grosse carapace sur le dos et leurs grosses papattes griffées. C’est super de pouvoir observer ces spécimens uniques de si proche ! En suivant les chemins, on traverse également un tunnel de lave au milieu de la roche. Cela ressemble vraiment à des grottes formées dans le sol, c’est assez impressionnant.
On continue notre chemin sur les différents sentiers et on croise plusieurs tortues de taille plus ou moins grande. De loin, il est parfois difficile de différencier leur carapace d’un rocher, elles sont fortes en camouflage ces bêtes là. C’est possiblement leur meilleur moyen de défense.
On rencontre aussi les premiers spécimens de gens peu respectueux des règles, qui approchent beaucoup trop des tortues et sortent des sentiers balisés. Normalement il faut rester à au moins 3 mètres des tortues et ne pas sortir des sentiers, afin de ne pas les perturber. Eux font tout l’inverse en sortant des sentiers pour faire des selfies collés à une tortue…Une tortue près d’eux à la tête rentrée dans sa carapace indiquant qu’elle est apeurée.
C’est leur meilleur moyen de défense vu la vitesse à laquelle elles peuvent fuir. La pauvre, elle semble effrayée…Marie aimerait qu’un tri soit fait à l’arrivée sur les îles pour ne pas permettre aux gros imbéciles de la sorte d’accéder à ces lieux magiques et si fragiles. La sélection naturelle devrait aussi opérée sur le genre humain, ça limiterait les catastrophes !
Après un petit détour par le bâtiment principal du ranch pour observer des carapaces vides d’une taille gigantesque, laissant imaginer l’âge de leurs anciens occupants, on reprend le chemin vers la ville.
On prépare la journée de demain
Javier nous dépose au centre de plongée pour essayer nos équipements pour le lendemain. On a hâte de voir ce que les Galapagos peuvent nous offrir en profondeur. Une fois terminé, Javier nous dépose enfin à notre hôtel, El Descanso Del Guia. Un bel hôtel avec piscine. Son seul défaut est d’être un peu loin du centre ville, demandant que nous prenions un taxi pour s’y rendre.
On se repose un peu avant de partir en ville en taxi pour manger un morceau au “Galapagos Deli” (pizza + sandwich). On profite du wifi pour planifier nos prochains jours et surtout commencer à regarder ce que nous voulons faire à Quito.
On retourne à l’hôtel pour tester la piscine et les chaises longues. On a droit à un petit rappel de plongée, car un cours de débutant comme celui que nous avons fait il y a deux ans s’y déroule.
Un repas en ville décevant
Puis retour en ville pour une balade. On visite un peu, on traîne dans la rue commerçante sans trouver grand chose de très intéressant. Puis on se décide à aller manger au « Rock café ». Au final ce sera une expérience plus que moyenne… On nous avait dit que la nourriture était vraiment meilleure et moins chère sur cette île qu’à Isabela… nous sommes vraiment déçus. On espère trouver mieux le lendemain.
Il est temps de rentrer et donc de trouver un taxi pour cela. C’est assez facile en réalité sur Santa Cruz, tous les taxis sont des gros pickups (majorité Toyota) blancs, comme celui de notre chauffeur Javier, et il suffit de les arrêter dans la rue. Il y en a vraiment beaucoup qui tournent, c’est donc facile d’en avoir un. C’est aussi peu coûteux comparativement à d’autres services sur les îles. Une course de 10 minutes coûte environ 3 US. Détail amusant, certains ont un nom écrit en énorme sur leur pare brise (Roméo dans le cas de notre Javier), qui permet de les identifier assez facilement. Mais je n’ai pas demandé comment ils choisissent leur nom.
Nous rentrons à l’hôtel pour une bonne nuit de sommeil. Il faut se lever tôt pour la plongée demain !
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