12 mars 2020
Aujourd’hui, c’est un des highlight de notre séjour avec la plongée!
On rejoint le centre de plongée “Scuba Iguana” tôt le matin. Le temps d’avoir un briefing puis on traverse l’île de Santa Cruz en “pick up”, seul moyen de transport sur l’ile 😛 Arrivée à l’extrémité nord de l’île, notre bateau pour la sortie de plongée nous attend.
On charge le bateau avec tous les équipements puis on part pour 1h30 de bateau en direction de l’île Bartolomé pour notre première plongée.
On récupère deux personnes sur le chemin, qui était à bord d’un bateau de croisière. Le voyage est assez mouvementé et le mal de la mer se fait un peu sentir. C’est d’ailleurs un des défauts de ce site de plongée. Il demande pas mal de transport en bateau pour y accéder. Il existe des sites plus proches tout aussi intéressant, comme Seymour North.
Première plongée: Bartlomé
On arrive enfin sur place. On s’habille : wet suit à manches longues et pattes longues, veste avec détendeur, masque, bouteille et palmes. Les plus expérimentés forment le premier groupe de plongeurs, qui seront les premiers à sauter à l’eau. Avec les 10 plongées à notre actif, nous sommes classés dans le groupe 2. Pendant ce temps, le moteur s’arrête et on ressent la force des vagues. Ça brasse et nous donne la vie dure. On crève de chaud avec tout l’équipement sur le bateau, en attendant notre tour pour sauter. On se sent pas très bien.
Heureusement, on finit par sauter à l’eau. Les nausées s’estompent immédiatement, le wetsuit se remplit d’eau et nous rafraîchit. On se sent soulagés.
C’est notre première plongée sans corde de descente et avec du courant. Mais nous portons désormais un nouvel équipement au poignet, un ordinateur de plongée, que nous avons acheté en Gaspésie après notre plongée avec les phoques. Ces ordinateurs, qui sont en fait des montres, nous permettent d’avoir plein d’informations, comme notre profondeur ou la température de l’eau. Il calcule aussi le temps pour les paliers de décompression lors de la remontée et ce, en fonction de notre temps de plongée. Très utile pour éviter les accidents.
On se retrouve au fond de l’eau, petits exercices pour vider le masque et récupérer un détendeur perdu, et nous partons pour notre exploration sous-marine. Pendant la mise à l’eau, on découvre nos premiers animaux : des poissons et une otarie curieuse. Marie descend lentement mais sûrement. Avec son anatomie des oreilles qui n’est pas idéale (déviation des sinus, organe dans le nez plus gros que la norme), il est préférable de faire attention et d’y aller progressivement, car l’air circule moins bien du nez vers les oreilles que chez la plupart des gens. Si ça ne passe pas et que c’est inconfortable, on remonte un peu, on équilibre, puis on redescend, à son rythme. C’est plus difficile à faire sans corde, mais elle s’en sort finalement très bien.
Marie a envie d’envoyer les photos de plongée à l’ORL de l’Hôpital Notre-Dame qui lui a dit 2 ans plus tôt de ne plus faire de plongée et de se trouver un autre loisir. Bang, dans tes dents Mme l’ORL qui n’a jamais fait de plongée. Ne jamais s’arrêter à ce qui sort de la bouche d’un médecin.
Parenthèse instructive pour les gens ne pratiquant pas la plongée. Équilibrer signifie rétablir un équilibre de pression au niveau du tympan afin de préserver l’intégrité de celui-ci. En effet, lors de la descente, la face externe du tympan est soumise à une pression plus forte (celle de l’eau) que la face interne, qui est située du côté de l’oreille moyenne. Le tympan est donc “poussé” vers l’intérieur de l’oreille, causant un inconfort et un risque de barotrauma à l’oreille. La méthode la plus simple d’équilibrage pour les débutants, est la manoeuvre de Valsalva, qui consiste à inspirer par le nez, boucher le nez en le pinçant, fermer la bouche, et souffler modérément, afin que l’air se rende vers le tympan pour équilibrer la pression externe de l’eau. Cela permettra au tympan de retrouver sa position initiale. Fin de la parenthèse.
Le début de la plongée est calme, on ne voit pas grand chose, quelques poissons et crabes. Puis, au bout d’une dizaine de minutes, on se retrouve entouré de poissons. Il y en a partout. On voit également beaucoup d’étoiles de mer et de requins. On passe environ 10 minutes à observer les requins actifs (requin à pointes blanches) dans leur milieu naturel. Pour se faire, nous devons nous agripper à une paroi rocheuse à proximité pour nous garder le plus immobile possible, car le courant est puissant.
Le décor est assez impressionnant. On voit vraiment le relief de l’île se poursuivre sous l’eau jusqu’à arriver à une falaise sous-marine qui semble plonger vraiment très profond. La roche sert d’abri aux poissons, et permet aux coraux et autres plantes aquatiques de se développer. C’est très beau à observer. Vers la fin de la plongée, nous avons également la chance d’apercevoir une “eagle ray”. Comme à l’habitude, je suis celui qui consomme le plus d’air et le guide doit procéder à un partage d’oxygène avec moi, afin de me permettre de finir la plongée en même temps que les autres. Après 52 minutes sous l’eau, on remonte à la surface pour rejoindre le bateau.
À bord, c’est l’heure d’un petit snack bien mérité : biscuit oréo, barre tendre et fruits frais. On observe quelques animaux sur les rochers à proximité : des fous, des otaries et même un pingouin.
Deuxième plongée: Cousins rock
Après une petite heure de route sur le bateau, nous arrivons au 2e site de plongée de la journée, Cousins rock, situé du côté nord de l’île Bartolomé. Au premier coup d’oeil, nous apercevons un simple rocher émergeant de l’eau, qui n’a rien d’impressionnant. Celui-ci garde bien son secret ! On ne se doutait pas qu’on découvrirait des parois rocheuses sous-marines remplies de vie !
Cette fois, on observe encore beaucoup de poissons, des coraux, quelques requins et des tortues de mer ! On en verra plusieurs nager plus ou moins proches de nous.
Ce sont vraiment de beaux endroits pour la plongée. On regrettera juste de pas avoir vu de fameuse raie manta ou de requins marteaux. À priori, le site de plongée Seymour North est plus propice à l‘observation de ces spécimens rares. Ce n’est que partie remise !
Après 53 minutes de plongée, on remonte à la surface, puis on remonte sur le bateau. On se rend dans une zone où la mer est plus calme, afin d’ingérer notre dîner (ou déjeuner pour les français). Celui-ci se compose de poisson frais avec une excellente sauce, de riz blanc, de salade et de plantains.
On reprend ensuite la mer en direction du port au nord de Santa Cruz pour faire la route inverse. On traverse à nouveau l’île en “pick up”. Arrivés au centre de plongée, on remplit les “logbooks” afin d’y indiquer nos paramètres des 2 plongées (temps, profondeur, animaux vus, etc.). En regardant nos photos suite à la plongée, nous nous rendons compte que celles-ci ne sont pas à la hauteur de la beauté des sites que nous avons visités. Les meilleures images sont imprégnées dans notre mémoire.
Souper en ville
On part ensuite explorer les quelques magasins autour du centre, en quête de café natif des îles. Nous sommes curieux de voir si la culture du café en sol volcanique amène un goût différent ! Notre quête s’avère infructueuse, et la fatigue nous amène rapidement à l’hôtel. La plongée nous a un peu assommé, comme à chaque fois que nous pratiquons ce sport.
On retourne plus tard en ville pour manger sur l’avenue Binford. Cette section de rue est très chouette, car elle est piétonne et remplie de tables de resto locaux. C’est comme une terrasse géante. Notre choix s’arrête sur le KF William qu’on s’était fait suggérer. Nous avons trouvé cela très simpliste pour le prix (environ 13 US l’assiette), surtout vu l’étendue des choix aux alentours. Tous les plats sont servis avec la même sauce au coconut, du riz blanc et un choix de poisson/crevette ou viande. On se console en testant deux vendeurs de glace, au premier on tente goyave et chocolat, au second, oréo et maracuya, que nous appelons au Québec, fruit de la passion. Le sorbet au maracuya est un délice.
Enfin, on retourne dormir à l’hôtel. Demain, levée de bonne heure pour migrer vers une nouvelle île, San Cristobal.
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