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Galapagos – Jour 10 et 11: Retour compliqué jusqu’à Montréal

Jour 10 : Départ des iles Galapagos

15 mars 2020

On se lève à 5h. Départ de San Cristobal prévu à 7h en speedboat, afin de rejoindre Santa Cruz, et ensuite Baltra pour notre vol de retour à Quito afin d’y passer nos 6 derniers jours. Quelle n’est pas notre surprise ce matin en regardant les internet de voir que l’Équateur n’admettra plus d’arrivée d’avion à compter de demain minuit, pour freiner la pandémie de M. Covid-19 qui dirige le monde actuellement….

Port de San cristobal aux Galapagos
On attends le bateau à San Cristobal

On capote un peu, même le gars de l’agence nous dit ne quitter au plus vite et de devancer notre vol pour ne pas rester prit en Équateur. Qui dit pas d’arrivée, dit beaucoup de départs annulés. D’autant plus que des mesures de plus en plus intenses risquent d’être mises en place : fermeture des établissements et autre. Au Québec, vendredi dernier, les établissements scolaires ont fermé pour 2 semaines.

Dans notre cas, au retour de voyage, le gouvernement québécois nous suggère fortement de faire une quarantaine de 14 jours en cas de possible contamination. Pour Marie, les intervenants dans le domaine de la santé ne peuvent pas retourner au travail pendant les 14 jours suivants leur retour au pays. Wilikang, des vacances prolongées et possiblement du télétravail pour la 2e semaine. Il y a 2 boules de poils qui seront ravis des impacts du covid.

Donc on quitte en speedboat San Cristobal, en admirant pour une dernière fois les lions de mer jouer près du quai d’embarquement. Cette fois-ci, on a un super bateau avec les sièges dans le bon sens et non de côté au bateau ! Coussiné et tout, c’est même mieux que l’avion. Et comme c’est un plus gros bateau que lors de nos dernières traversées, ça brasse beaucoup moins. Vraiment apprécié. En 1h15 seulement, nous accostons à Santa Cruz. Javier nous attend avec son pick up au quai.

Aéroport de Baltra
Arrivée à l’aéroport de Santa Cruz

Parenthèse : C’est drôle ici tous les taximans ont un pick up blanc, souvent de marque Toyota. C’est comme les taxis jaunes de NY. Et les taxis ne coûtent rien ici, c’est à peu près la seule chose qui est “cheap” au niveau du prix. C’est curieux les pick up, car les distances ne sont en général pas longues à franchir. Le terrain est parfois accidenté par contre, ça aide donc. Avec ça, tu peux mettre les bagages de 4 touristes et les assoir dans le pick up. Et en cas de manque de place, ils mettent des touristes dans la boîte (on a vu ça seulement à Puerto Vilamil).

Bref Javier nous cueille au port avec son pick up, afin de nous amener au canal d’Itabaca où un bateau nous prendra pour traverser jusqu’à l’île de Baltra. Cette île tout près de Santa Cruz, contient seulement l’aéroport, pas d’habitant (mis à part les animaux). Ensuite, bus jusqu’à l’aéroport pour notre vol qui est prévu à 12h30. En arrivant, on apprend que notre vol est retardé de 2 heures.

On prend ça cool, mange une pizza étonnamment peu chère pour un aéroport. Moins cher que les restaurants des îles ! À 14h30, il n’y a aucun membre du personnel de la compagnie Tame à la porte d’embarquement, et ce, jusqu’à environ 15h. Aucune info ne nous est donnée. Nous décollons finalement vers 16h30 avec 4 heures de retard. Le vol dure environ 1h vers Guayaquil où nous faisons une mini-escale avant de repartir vers Quito.

La pizza du restaurant de l'aéroport de santa cruz
La pizza d’aéroport

Marie : Je suis quand même triste de quitter ces îles enchantées. J’y ai vu des choses que je ne croyais pas possible de voir, des spectacles de la faune tous aussi uniques les uns des autres, qui m’ont beaucoup émue. Un rêve qui est devenu réalité. Je me sens privilégiée de faire partie des gens qui ont eu la chance de visiter cet endroit magique. Cela me porte tout de même à réfléchir beaucoup sur l’impact de l’essor du tourisme dans les dernières années et à la protection de cet environnement si fragile.

On arrive finalement à notre destination finale, Quito (pour le moment), vers 20h. Notre première étape : récupérer nos bagages et foncer au bureau de Copa Airlines pour tenter de déplacer notre vol et partir au plus tôt de l’Équateur pour ne pas rester “coincés”. De toute façon, quel est l‘intérêt de rester si tout est fermé ? Arrivée au bureau, il n’y a personne et celui-ci est fermé. Il est indiqué de se présenter aux comptoirs de “Check in” vers 1h du matin pour tenter de déplacer notre vol. Au téléphone, aucune réponse. C’est le chaos.

On décide alors d’attendre à l’aéroport jusqu’à l’ouverture du comptoir de Copa Airlines, afin d’avoir des infos sur nos options le plus tôt possible. Tant pis pour l’hôtel que nous avions réservé à Quito. Nous annulons la réservation via Booking (merci, grâce à eux, on a pu annuler sans frais le jour même). Sur les panneaux, on commence à voir beaucoup de vols annulés. L’attente commence…

Noter dernière vue des îles Galapagos, depuis l'avion
Nos derniers instants sur les îles Galapagos

Jour 11: Il faut savoir être patient et gérer son stress

16 mars 2020

Jour 11 techniquement, même si pour nous c’est juste une longue journée interminable. À 1h du matin, on se présente tel que suggéré au comptoir de Copa, mais il n’y a personne. On fait donc la queue avec les gens qui sont prévus pour décoller à 4h AM. Entre 1h et 4h du matin, on attend… Attends et attends encore. Le comptoir semble être débordé et ne pas gérer du tout. On apprend qu’une des raisons est qu’ils transfèrent un vol de la compagnie Delta sur leur vol, car Delta a annulé son vol et ils font partie de la même “alliance”. Cela fait qu’ils n’ont pas autant de place pour nous qu’espéré…

Il y a 3 files d’attente, personne ne comprend ce qui se passe et personne ne nous informe de la situation. Après 3h d’attente, donc vers 4h du matin, c’est enfin notre tour de parler à quelqu’un de la compagnie aérienne. Elle nous dit que les vols de 4h et 6h ce matin sont complets. Elle comprend plus ou moins ce qu’on dit, parlant plus espagnol, et ne semble pas inquiète contrairement à nous. On perd un peu patience, après une nuit blanche, quelqu’un qui ne comprend rien à ce qu’on explique…

une soupe
La soupe du café de l’aéroport de Quito

Finalement, elle nous met sur la liste d’attente pour les vols de 14h45 et 18h45 vers le Panama. Rassurant… Elle nous dit de revenir à midi pour voir s’il y a de la place. Nous ne payerons pas pour ce vol puisque nous le devançons, mais nous devrons après trouver un moyen de se rendre de Panama à Montréal. Le but est de sortir le plus vite possible de l’Équateur, comme la frontière ferme sous peu. On n’est pas satisfaits d’être sur la liste d’attente sans garantie de pouvoir partir avant minuit, l’heure fatale. Entre temps, nous magasinons des vols en ligne pour rentrer à nos frais.

Une chance que nous avons un téléphone intelligent et surtout des données cellulaires, car il n’y a pas de Wifi à l’aéroport de Quito. Un gars d’Air Canada nous dit de partir avant minuit ce soir, car il n’y aura plus d’arrivée ni de départ jusqu’au 10 avril. Bonne ambiance… On espère qu’il se trompe, mais on ne prend pas de chance. Air Canada a seulement 1 vol ce matin et il est complet. Les vols sont extrêmement chers, 3 fois le prix normal. Thomas dit que c’est l’offre et la demande. Tout le monde tente de rentrer actuellement chez eux à l’échelle mondiale. Beaucoup de gros mots ont sorti de nos bouches durant ces heures fatidiques : on vous les épargnera ici.

un club sandwich
Le club sandwich du café

On retourne au comptoir de Copa Airlines vers 5h afin d’obtenir une meilleure réponse que la première. On nous offre un vol à 14h45 (celui pour lequel on était en attente), vers le Panama, et ce gratuitement. Le gars est fier de nous dire que c’est gratuit. On prie donc pour décoller comme prévu à 14h45. Premier coup de stress dans l’avant-midi, lorsqu’en regardant les panneaux indiquant les départs, le vol est annoncé “annulé”.

On prend nos affaires et on se rend au bureau de Copa. On n’est pas loin de la panique et il n’y a personne pour nous répondre. On finit par tomber sur quelqu’un de l’aéroport qui nous aide et confirme que le vol n’est pas annulé. Il me propose d’aller vérifier avec lui. A priori, l’affichage a été là uniquement quelques minutes… mais cela a suffi à nous faire peur. On essaye de dormir un peu, on mange dans un café de l’aéroport. L’attente est longue. Il est enfin l’heure, on arrive à enregistrer nos bagages. On passe la sécurité. Tout est beau, on va enfin pouvoir partir de l’Équateur avant la fermeture des frontières et de l’aéroport.

un petit déjeuner
Le petit déjeuner du café

Entre temps, nous avons été obligés de nous débrouiller seuls pour faire la suite du voyage, Panama -> Montréal, car Copa n’avait aucun vol jusqu’à Montréal avant le 21 mars. Pour la suite, après des heures à chercher sur internet, Thomas a trouvé un vol faisant Panama -> Miami puis Miami -> Montréal. On a payé la totalité, mais on espère que l’assurance annulation de voyage couvrira cette dépense (presque 2000$ pour nous 2).

Il est l’heure d’embarquer dans l’avion, et c’est là que les choses vont passer pas loin de la catastrophe pour nous. Thomas se fait appeler au tout début de l’embarquement (spoiler alert: c’est rarement bon signe).

Pour une raison étrange, le billet de Thomas n’est pas une carte d’embarquement, mais juste une preuve papier (ou quelque chose du genre, c’était pas très clair, et évidemment personne ne parle bien anglais). Résultat, Thomas n’a pas le droit d’embarquer sur le vol. Là on commence vraiment à s’énerver et paniquer. On essaye de comprendre, de savoir ce qu’on peut faire. Mais l’équipage de la compagnie est proche de nous ignorer, comme si la situation était banale.

un sandwich
On change un peu avec cette fois un sandwich au Panama.

Une partie de l’équipage fait embarquer le reste des passagers, les 3-4 autres essayent de résoudre le problème en faisant des manipulations sur leurs ordinateurs. Toujours sans nous parler ni nous expliquer la situation… Ce qu’on finit par comprendre, c’est qu’en faisant leurs bidouilles pour changer notre vol, le gars au bureau d’embarquement a merdé quelque part et n’a pas imprimé ce qu’il fallait. C’est la confusion. On essaye de réfléchir à ce qu’on va pouvoir faire, on leur met de la pression pour nous aider. Mais ils ne semblent pas vraiment compétents. L’avion est prêt à décoller, les portes devraient fermer dans peu de temps. On est au bord du désespoir. On pense qu’après tout cela, on va se retrouver coincés ici, et on aura au passage perdu notre vol de retour Panama -> Miami -> Montréal, donc 2000 $.

On les entend commencer à parler de bagages au walkie-talkie et on suppose que c’est pour retirer nos bagages de l’avion. Et là, un miracle venu du ciel. Un des employés nous dit, c’est bon vous pouvez monter. Sur le coup on ne comprend pas ce qui se passe. On demande confirmation. Le gars nous dit qu’ils ont eu un appel du Panama et qu’on peut monter dans l’avion. On ne cherche pas vraiment plus à comprendre et on se met à courir pour monter dans l’avion.

panneau d'affiche de l'aéroport de Quio indiquant l'annulation de tous les vol du lendemain
Au départ de Quito, tous les vols après 23h59 étaient annulés les uns après les autres..

Mon hypothèse est que la bêtise faite par l’employé ne m’enregistrait pas à 100% comme un passager de l’avion, un peu comme si j’avais réservé, mais jamais fait imprimer ma carte d’embarquement. Donc légalement il ne pouvait pas me faire voyager sur cet avion. Au final, un des employés a appelé le siège de la compagnie Copa au Panama pour régler le problème, et le siège leur a dit de me laisser monter. J’imagine que vue la situation, ils se sont dits : tant pis pour la procédure ou quelque chose du genre.

Au final, on est dans l’avion et on décolle enfin en direction du Panama, après 18h passées à l’aéroport de Quito et très peu de sommeil dans le corps. Une fois dans l’avion, on se demande quand même pourquoi tout a été aussi compliqué, car il y a plein de places libres… Il y a des choses qui resteront mystérieuses. Mais le voyage n’est pas fini, car nous avons encore deux vols à prendre.

Maintenant, on s’attend à tout moment à avoir un nouveau problème, et surtout, à avoir de longues escales, en effet, dans le but d’éviter tout problème lié à des retards ou annulation de vols, nous avons 5h d’escale à Miami et 5h au Panama. On la joue safe.

Marie et thomas très heureux d'arriver à Miami
Le soulagement en arrivant à Miami, on sentait que le calvaire arrivait à sa fin

Heureusement, tout se passera bien pour le reste du trajet et nous finirons par nous poser à Montréal à 10h25 le lendemain. Après nous être levés le 15 mars à 5h aux Galapagos, nous arrivons chez nous le 17 mars à 11h30 AM, très fatigués, mais heureux d’avoir fini toute cette galère. Nous sommes très bien accueillis par nos deux boules de poils, très heureuses que nous rentrions aussi tôt de voyage. Cela met un terme à ce récit de nos aventures aux Galapagos.

En espérant que vous ayez apprécié ! De nouveaux articles sont à venir sur nos conseils pour voyager aux îles Galapagos, on ne sait jamais, si ce journal de voyage vous a donné envie d’aller visiter ce magnifique endroit.

À bientôt pour de nouvelles aventures !

Nos deux chats paul et léo, heureux de notre retour.
Nos deux boules de poils, les plus heureux de la situation.

Pour le reste de nos aventures suivez notre journal des Galapagos:
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